Licences Oracles et Virtualisation:
Depuis la sortie de
vSphère 5.1 de VMware et les notions de déplacement de machines virtuelles
à l'aide vMotion entre les différents clusters, Oracle considère qu'il faut étendre les droits
de licences à l'ensemble de la ferme de serveurs sous ESX ainsi qu'à tous les
clusters faisant partie de la ferme.
Cette extension de
licences à tous les cœurs des hyperviseurs présents sur l'environnement vCenter
peut se traduire par un surcout de licences pour l'entreprise et un
augmentation de chiffre d'affaire pour Oracle de plusieurs millions d'Euros.
Ce point de vue
d'Oracle peut être considéré comme illégal, mais est surtout tout à fait
contestable parce que ce changement de politique n'est absolument pas documenté
ni référencé dans leurs accords de licences.
Le cabinet d'étude
Gartner le 24 novembre dernier a publié une note à ce sujet estimant que les
entreprises auditées par LMS soit
License Management Services, les services d'audit d'Oracle peuvent très bien se
défendre et gagner face à cette offensive de l’éditeur.
Quelles sont alors les bonnes pratiques pour contrer Oracle sur ce sujets ?
Deux politiques
peuvent être mises en œuvre de façon efficace.
Regrouper l'utilisation des licences Oracle au sein d'un vCenter Dédié.
Cette politique la
plus simple à mettre en œuvre, à gérer et défendre est celle qui est à la fois
recommandée par l'éditeur Vmware dans son livre blanc de mars 2015 et le club allemand
des utilisateurs Oracle.
Avoir une Gestion SAM
Vous pourriez me
dire que j'ai du parti pris en proposant cette politique, mais cette
proposition n'est pas de mon fait, mais ni plus ni moins que la proposition de Jean-Jacques Camps, le président de l’Aufo (le
Club Français des Utilisateurs de solutions Oracle).
Ce dernier estime
que
"pour les entreprises, la gestion de la conformité des licences logicielles devient un coût à prendre en compte dans l’économie des projets, tant pour le risque de redressement suite à un audit de l’éditeur que pour le coût de gestion proprement dit de ces sujets. En effet, s’assurer de la conformité des licences devient de plus en plus difficile, les règles établies par Oracle, mais plus généralement par tous les éditeurs de logiciels, sont d’une complexité défiant, dans certains cas, l’entendement. Certaines grosses structures ont deux ou trois personnes à temps plein travaillant sur ces questions pour les seuls logiciels applicatifs, dont ceux d’Oracle".
Pour Jean-Jacques
Camps, une des premières bonnes pratiques consiste à conserver une copie des
recommandations de l’éditeur en matière de licensing au moment de chaque
signature de contrat. Car c’est cette version qui servira de référence en cas
de différend ;
« Un certain nombre de décisions de justice nécessitaient ce levier-là »
Quelle que soit la
stratégie que vous choisirez, elle sera gagnante à partie du moment où elle
sera structurée et correctement menée.
N'hésitez pas à vous
faire accompagner par des spécialistes comme les cabinets Elée, SIA Partners,
Gartner, et votre serviteur bien sûr. Un bon accompagnement peut vous faire
gagner beaucoup en évitant d'avoir à payer les amendes réclamées par Oracle.
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